2021, l’année d’après (et d’avant)
Après avoir tourné deux films en pleine pandémie, en 2020, j’avais un peu peur de la redescente, côté adrénaline, mais fort heureusement, 2021 s’est avérée riche en travail, et belles surprises…
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Read MoreComme à chaque fois que je prends des vacances… je me retrouve à lancer de nouveaux projets. Read More
Tandis que mon premier long-métrage en tant que réalisatrice part en production à l’automne, je suis en train d’écrire ce qui pourrait devenir le second… Read More
Cette année, je m’étais promis de faire une vraie coupure estivale, les évènements en ont décidé autrement. In fine, ce fut un mal pour un graaand bien et j’aborde cette rentrée en pleine forme. 🙂
Comme je vous l’expliquais en début d’été, je signe (avec Mustang productions) pour la réalisation de mon premier long-métrage, Quelqu’un qui m’aimera toujours. Comme il est déjà écrit, il rentre en prod aussi sec, ce qui fait que j’aborde ce mois de septembre avec deux films en préparation et… deux castings à gérer.
Avec mes producteurs des Films Norfolk, je prépare activement le tournage de mon court-métrage, Le Têtard, qui se déroulera début 2020 à Saint-Nazaire. Nous saurons début septembre si nous décrochons l’aide à la prod du CNC, et donc dans quelle économie nous devrons tourner. Si nous avons déjà une belle enveloppe (région, SACD, Sacem…), le projet est ambitieux et nécessite une grosse logistique, et beaucoup de jours de tournage. Cela dit j’ai la chance d’être entourée d’une équipe en or massif, et ultra compétente, ce qui nous permettra d’éventuellement tourner en budget réduit et mode commando. J’ai passé l’été à chercher des stratégies de réécriture et mise en scène pour alléger le plan de travail. J’en ai trouvé un certain nombre, le coeur serein, grâce à la confiance que je place dans mes producteurs, mais aussi mon premier assistant, Frédéric Castelnau, et mon chef op, Aurélien Marra.
Forcément, j’ai affiné l’écriture du long, que je n’avais pas relu depuis qu’il avait été primé par Les lecteurs Anonymes. C’est rituel: dès que je me plonge dans les diverses étapes d’un découpage, des détails (visuels ou sonores) me sautent aux yeux et j’ai besoin de retoucher le texte. Dans le cas présent, l’expérience fut particulièrement fluide, mais j’ai été frappée par le texte, avec le recul. De par son sujet, il est beaucoup plus âpre que tout ce que j’ai écrit jusqu’ici. Il est très « habité, aussi, même si bien entendu j’y reconnais ma plume. Bref, c’est vraiment un sujet qui s’est imposé à moi, plus que le contraire et j’aime le trouble que cela me procure…
L’écriture de mon « film de fantômes » a été retardée, à mi-chemin, par ces chantiers prioritaires, mais j’ai passé l’été plongée dans des films et ouvrages de références et ce temps d’infusion m’a fait un bien énorme. C’est une grosse pression, de s’attaquer à un film de genre, car dans l’absolu, tout à déjà été fait (ou presque), parfois avec brio. Il faut une sacrée dose de folie, et d’exigence, pour se lancer sur cette voie. Après relecture des 60 premières pages du scénario, je me suis rendu compte, même si peut sembler paradoxal, qu’il faut que je m’affranchisse de mon expérience de scénariste sur ce projet. J’ai envie que le visuel et le sensuel l’emportent sur les mécaniques trop huilée de l’intrigue. Bref, j’ai encore du boulot devant moi. J’espère terminer pour la fin septembre.
Autre chantier d’écriture de cette rentrée, l’adaptation de mon roman, La couleur de l’ombre. Je pense avoir trouvé la prod idéale, en même temps que l’envie de transposer le récit à l’écran. Depuis le temps que mon agent me tanne à ce sujet, elle va être ravie. 😉
Et puisqu’il est question d’adaptation, je suis en plein croisage d’effluves en ce moment. Mon ghosts movie était un projet de roman à la base, et bien figurez-vous que le scénario que je projetais d’écrire depuis quelques mois va devenir… un roman. Son sujet est lourd, et surtout le traitement que je compte y appliquer risque de trop choquer, sous forme de film. Sans doute échaudée par la longue aventure de « mon film au sujet qui dérange », même s’il s’apprête à voir le jour, j’ai besoin de travailler ce nouveau sujet en toute liberté/sincérité/audace et de voir ce qu’il en advient, plutôt que de m’autocensurer dès le départ…
Cela me fera donc deux romans en cours d’écriture. L’autre, je l’avais entamé avant l’avènement de #metoo et laissé de côté pensant que les mentalités allaient changer dans le cinéma français. Finalement je réalise qu’il a plus que jamais sa pertinence, mais il est douloureux à écrire, et prend du temps à infuser…
La dernière nouvelle de cette rentrée concerne ma carrière de scénariste, que je mets en pause, un an ou deux, au profit de celle de cinéaste. Le film que j’ai écrit pour et avec Marie Gillain rentre en production. Marie devrait le tourner courant 2020, si tout se passe bien. Je sais qu’avec elle, le texte est entre de très bonnes mains et j’ai vraiment hâte de voir le résultat! 🙂
Copyright©Nathalie Lenoir 2019
Certains sujets ont besoin d’infuser plus longtemps que d’autres. Certaines thématiques sont trop intimes pour être abordées en toute insouciance, surtout quand elles touchent à un fond sociétal. Mais aujourd’hui, je me lance.
Read MoreOu tout du moins, comment j’essaie de la ranger… 😉
Si j’aime autant découvrir des bureaux d’auteurs, c’est en grande partie pour pouvoir zieuter leurs bibliothèques. Comme vous l’avez sans doute remarqué, je suis quelque peu fétichiste du bouquin… Fétichiste tendance psychopathe: je possède, à la louche, un millier de bouquins, dispersés dans une dizaine de bibliothèques selon une logique… très très personnelle. A première vue, une chatte n’y retrouverait pas ses petits mais moi je sais où se trouve chacun de mes précieux. Il faut dire que ce classement m’a pris des jours entiers de rumination. ^^
Sauf que mes bibliothèques débordent, même je passe ma vie à en racheter. Récupérer une pièce pour mon bureau a considérablement (mais momentanément) amélioré les choses. En matière de bibliothèques, je déteste le vide… ^^ Et puis chaque début d’année, je me mets en tête de mieux les ranger, et il me faut quasiment tout sortir et reclasser, aie! Je viens de m’y mettre, photos à venir sur Instagram, hihi!
Bref, en relisant cet article de Literary Hub, j’ai été un peu rassurée en constatant qu’il existe en matière de bibliothèques d’autres, illustres, esprits tordus, brillants de surcroit.
On y apprend notamment que Susan Sontag rangeait ses livres par sujet ou par langue et chronologie concernant le rayon littérature, mais jamais par ordre alphabétique.
Tout comme moi, Hanya Yanagihara refuse de prêter ses livres, de peur de ne jamais les revoir MAIS elle les possède en plusieurs exemplaires pour pouvoir en offrir. Je kiffe le concept mais ne suis pas encore assez fortunée.
Aucune n’étant à ses yeux satisfaisante, il reconnaissait que les trois quart de ses livres n’étaient absolument pas classés.
Samuel Pepys, quant à lui, mettait un point d’honneur à ne posséder « que » trois mille ouvrages. Pas un de plus, pas un de moins. Il les numérotait par taille (du plus petit au plus grand), et les rangeait en double rangée, les plus plus hauts derrière, les plus petits devant, afin de garder une vue de l’ensemble.
Mes livres, je les classe d’abord par sujet, et un semblant d’ordre alphabétique au sein de chaque sujet, SAUF que:
De par leur format, certains ouvrages ne tiennent pas dans leur section.
Certains ouvrages sont à cheval sur plusieurs catégories, les livres de cinéma notamment (loisir et/ou boulot), et certaines biographies sont à cheval entre les cases littérature, art, boulot.
J’aime bien classer ensemble les livres d’un(e) même auteur(e) mais comment faire quand ils traitent de sujets très différents?
Certaines catégories sont divisées en plusieurs cases, mais pas dans la même bibliothèque.
J’ai des catégories hautement sioux, du genre « bouquins favoris », ou « sujets à (peut-être) adapter », « les livres qui m’ont influencée » et même « bibliographie pour tel ou tel sujet », sans même parler de la catégories « muses-icones »…
Dans ma chambre, les bibliothèques dédiées à ma to read list menacent de s’effondrer, emportant le mur avec.
Même ma bibliothèque « table de nuit » menace de s’effondrer. On rigole mais on ne se moque pas. Enfin si, vous pouvez… Et si vous comprenez l’anglais, lisez l’article de Literary Hub, il est génial.
Copyright©Nathalie Lenoir 2019
Je l’ai tellement attendue, cette année dédiée à mes propres projets, que je compte en savourer chaque seconde! 🙂
Après un millésime 2018 riche en rebondissements, agréables pour la plupart, je vais enfin pouvoir consacrer mon temps et mon énergie à mes projets personnels. Mais ça, je vous l’ai déjà raconté. 🙂
Je vous souhaite douze mois de bonheur et de créativité, mais aussi de ténacité, car il en faut sacrément pour créer, sur notre sol… 😉
Si 2018 m’a appris une chose, c’est que les efforts et l’éthique artistique finissent par payer, même si c’est terriblement loooong, et que les efforts sont souvent récompensés de façon impromptue. Il suffit qu’un grain de sable soit chassé de l’engrenage pour que tout s’accélère, ensuite. Raison de plus pour ne jamais lâcher la rampe, comme me le conseillait une amie auteure-cinéaste. Je vous recommande au passage la lecture d’un judicieux article sur le « mythe de Sundance ».
J’espère de tout coeur que 2019 vous permettra à vous aussi de vous accomplir, et que vous vous accrocherez à vos rêves. Nous sommes nombreux à déplorer le triste état de la création ciné/tv made in France. Mais nous sommes aussi les mieux placés pour faire bouger les lignes. Je vais, pour ma part, dédier cet hiver au casting et la préproduction de mon film Le têtard, qui sera tourné au printemps, tout en terminant avec Marie Gillain l’écriture de son premier long-métrage, au titre pour le moment confidentiel. Les journées seront bien remplies, et ça ne n’est que le début d’un millésime que je compte bien m’approprier… 🙂
Copyright©Nathalie Lenoir 2019