Comment je range ma bibliothèque

Ou tout du moins, comment j’essaie de la ranger… 😉

Si j’aime autant découvrir des bureaux d’auteurs, c’est en grande partie pour pouvoir zieuter leurs bibliothèques. Comme vous l’avez sans doute remarqué, je suis quelque peu fétichiste du bouquin… Fétichiste tendance psychopathe: je possède, à la louche, un millier de bouquins, dispersés dans une dizaine de bibliothèques selon une logique… très très personnelle. A première vue, une chatte n’y retrouverait pas ses petits mais moi je sais où se trouve chacun de mes précieux. Il faut dire que ce classement m’a pris des jours entiers de rumination. ^^

Sauf que mes bibliothèques débordent, même je passe ma vie à en racheter. Récupérer une pièce pour mon bureau a considérablement (mais momentanément) amélioré les choses. En matière de bibliothèques, je déteste le vide… ^^ Et puis chaque début d’année, je me mets en tête de mieux les ranger, et il me faut quasiment tout sortir et reclasser, aie! Je viens de m’y mettre, photos à venir sur Instagram, hihi!

Bref, en relisant cet article de Literary Hub, j’ai été un peu rassurée en constatant qu’il existe en matière de bibliothèques d’autres, illustres, esprits tordus, brillants de surcroit.

On y apprend notamment que Susan Sontag rangeait ses livres par sujet ou par langue et chronologie concernant le rayon littérature, mais jamais par ordre alphabétique.

Tout comme moi, Hanya Yanagihara refuse de prêter ses livres, de peur de ne jamais les revoir MAIS elle les possède en plusieurs exemplaires pour pouvoir en offrir. Je kiffe le concept mais ne suis pas encore assez fortunée.

  • par ordre alphabétique
  • par pays ou continent
  • par couleur
  • par date d’acquisition
  • par date de publication
  • par format
  • par genre
  • par grande période littéraire
  • par langue
  • par priorité de lecture
  • par association d’idée
  • par série/collection

Aucune n’étant à ses yeux satisfaisante, il reconnaissait que les trois quart de ses livres n’étaient absolument pas classés.

Samuel Pepys, quant à lui, mettait un point d’honneur à ne posséder « que » trois mille ouvrages. Pas un de plus, pas un de moins. Il les numérotait par taille (du plus petit au plus grand), et les rangeait en double rangée, les plus plus hauts derrière, les plus petits devant, afin de garder une vue de l’ensemble.

Mes livres, je les classe d’abord par sujet, et un semblant d’ordre alphabétique au sein de chaque sujet, SAUF que:

  • De par leur format, certains ouvrages ne tiennent pas dans leur section.

  • De par mon appétence pour tel ou tel sujet, j’ai trop d’ouvrages pour tenir dans la case dédiée.
  • Certains ouvrages sont à cheval sur plusieurs catégories, les livres de cinéma notamment (loisir et/ou boulot), et certaines biographies sont à cheval entre les cases littérature, art, boulot.

  • J’aime bien classer ensemble les livres d’un(e) même auteur(e) mais comment faire quand ils traitent de sujets très différents?

  • Certaines catégories sont divisées en plusieurs cases, mais pas dans la même bibliothèque.

  • J’ai des catégories hautement sioux, du genre « bouquins favoris », ou « sujets à (peut-être) adapter », « les livres qui m’ont influencée » et même « bibliographie pour tel ou tel sujet », sans même parler de la catégories « muses-icones »…

  • Dans ma chambre, les bibliothèques dédiées à ma to read list menacent de s’effondrer, emportant le mur avec.

Même ma bibliothèque « table de nuit » menace de s’effondrer. On rigole mais on ne se moque pas. Enfin si, vous pouvez… Et si vous comprenez l’anglais, lisez l’article de Literary Hub, il est génial.

Copyright©Nathalie Lenoir 2019

2019, je t’aime déjà!

Je l’ai tellement attendue, cette année dédiée à mes propres projets, que je compte en savourer chaque seconde! 🙂

Après un millésime 2018 riche en rebondissements, agréables pour la plupart, je vais enfin pouvoir consacrer mon temps et mon énergie à mes projets personnels. Mais ça, je vous l’ai déjà raconté. 🙂

Je vous souhaite douze mois de bonheur et de créativité, mais aussi de ténacité, car il en faut sacrément pour créer, sur notre sol… 😉

Si 2018 m’a appris une chose, c’est que les efforts et l’éthique artistique finissent par payer, même si c’est terriblement loooong, et que les efforts sont souvent récompensés de façon impromptue. Il suffit qu’un grain de sable soit chassé de l’engrenage pour que tout s’accélère, ensuite. Raison de plus pour ne jamais lâcher la rampe, comme me le conseillait une amie auteure-cinéaste. Je vous recommande au passage la lecture d’un judicieux article sur le « mythe de Sundance ».


La badass Agnès Varda sur le tournage de son 1er film

J’espère de tout coeur que 2019 vous permettra à vous aussi de vous accomplir, et que vous vous accrocherez à vos rêves. Nous sommes nombreux à déplorer le triste état de la création ciné/tv made in France. Mais nous sommes aussi les mieux placés pour faire bouger les lignes. Je vais, pour ma part, dédier cet hiver au casting et la préproduction de mon film Le têtard, qui sera tourné au printemps, tout en terminant avec Marie Gillain l’écriture de son premier long-métrage, au titre pour le moment confidentiel. Les journées seront bien remplies, et ça ne n’est que le début d’un millésime que je compte bien m’approprier… 🙂

Copyright©Nathalie Lenoir 2019

Mon année cinéma 2018

Je n’ai aucune prétention d’avoir un goût universel, ni de pouvoir graver dans la pierre quels sont les meilleurs ou les pires films de l’année, loin s’en faut. Mais, comme chaque année, je voudrais partager avec vous mes gros coups de cœur, quelques jolies surprises… et grosses déceptions de 2018.

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Filmmaking

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Direction St Nazaire!

Mon film Le Têtard, vient de recevoir l’aide à la production de la région Pays de la Loire, cheers!

L’année 2018 s’achève décidément en beauté, et 2019 débutera sur les chapeaux de roues, puisque nous allons attaquer le casting. Merci mille fois à l’équipe de choc des Films Norfolk et à mon badass premier assistant pour leur efficacité et leur soutien, quelle belle aventure!

Copyright©Nathalie Lenoir 2018

Bye bye 2018!

Chaque mois de décembre, j’ai pour coutume de me réunir avec moi-même pour un bon gros bilan de l’année écoulée, histoire d’apprécier le travail accompli et de me fixer des objectifs pour l’année à venir. Il fut totalement dingue, ce millésime 2018, je vous raconte?

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Les adieux de Scénario-Buzz en public

Le 9 octobre dernier, je participais pour la sixième fois au podcast Y’a plus de papier, d’Hadrien Krasker et Mathieu Bouckenhove. C’était une édition particulière, parce qu’elle se déroulait en public, mais aussi parce qu’elle était entièrement dédiée à mon blog Scénario-Buzz, qui a fermé ses portes après huit ans d’existence. Vous pouvez désormais écouter l’émission en ligne.

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Comment réécrire un scénario?

Si écrire un scénario n’est pas en soi une mince affaire, beaucoup d’auteurs débutants ont tendance à croire que leur tâche est achevée au moment où ils tapent le mot fin sur leur clavier, ce qui est une très grossière erreur. J’aurais même tendance à dire que le vrai travail débute justement à cette étape!

Devenir scénariste consiste principalement à réécrire, cette aptitude est la marque d’un auteur chevronné, mais trop peu de manuels ou de cours de dramaturgie insistent sur cette étape fondamentale, ce qui laisse les auteurs débutants fort démunis. Voici quelques conseils, qui, je l’espère, vous seront utiles…

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Fish Tank

De tous les films qui ont compté, ´Fish Tank’ est sans nul doute le plus important. Celui qui m’a confortée dans l’idée qu’un film peut être à la fois sociétal et solaire, dérangeant mais pétri d’humanité.

Dans un grand moment de doute personnel, Andrea Arnold m’a prouvé qu’il existe une place pour ce genre de films, et qu’ils gagnent à être portés par une femme cinéaste. Ce film, et les suivants, m’ont donné du courage. Le cinéma de cette cinéaste me porte. Je suis raide amoureuse de son écriture subtile mais frontale, de ses personnages terriblement humains, avec tout ce que ça comporte d’ambivalent, de pathétique et de cruel. Malgré des thématiques et décors souvent glauques, l’oeuvre de cette cinéaste est un hymne à la vie et à l’amour, dans ce qu’ils ont de plus viscéral. Au moment où mes propres films se concrétisent je mesure tout ce que je lui dois.

httpvh://youtu.be/_u6pg8fuSB4

Copyright©Nathalie Lenoir 2018