4 films qui me font du bien

Je n’ai pas vraiment envie de m’étendre sur mes problèmes et inquiétudes de cinéaste, en cette période compliquée pour notre profession dans son ensemble, ni de râler contre l’arbre qui cache la forêt. Je préfère vous parler de quatre oeuvres qui m’ont fait énormément de bien, et m’ont redonné du courage, en cette période compliquée…

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Coup de foudre documentaire

Je viens de voir sur Arte un documentaire qui m’a laissée totalement ko, Scheme birds, d’Ellen Fiske et Ellinor Hallin. Parce qu’il traite de la même thématique que deux de mes films en préproduction, d’une part, et parce que c’est tout simplement un chef d’oeuvre.

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Notre nouvelle ère

Une voix, forte et magnifique, s’est élevée contre le déni qui gangrène le cinéma français, et la presse nous annonce une « nouvelle ère », comme au moment de l’affaire Weinstein. Mais comme le souligne justement Adèle H, la condition même de sa parole c’est qu’elle est désormais plus puissante que son agresseur (cf les plaintes multiples contre Besson), de ce fait, on ne remet pas en cause la véracité de son témoignage. Le changement qu’on nous promet ne viendra que si toutes nos voix se lèvent, ensemble, pour dire stop.

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Conversation avec Agnès Varda

J’ai eu le grand privilège d’assister à la Cinémathèque à une projection spéciale de Les glaneurs et la glaneuses, suivie d’une discussion passionnante (puisqu’elle déteste le terme masterclass) avec l’immense cinéaste. Bonheur intense!!!!

Vous connaissez mon amour immense pour Agnès Varda et son oeuvre. Aussi ai-je du faire partie des premiers à réserver ma place quand j’ai entendu parler de cette masterclass.

Il y a été question de la genèse et du tournage de ce documentaire, tellement humain et visionnaire (en vingt ans le gaspillage qu’il dénonce n’a fait, hélas, que s’aggraver), et de bien d’autres films de la cinéaste, mais aussi de son rapport à la création, qu’elle considère comme un fleuve. Elle se laisse porter de film en film, sans rien planifier, attendant que le sujet s’impose à elle comme une évidence.

Son amour du portrait vient, selon ses propres dires, de sa prime expérience de photographe et de sa curiosité pour le temps qui passe, raison pour laquelle elle a fini par devenir elle-même l’un des sujets explorés.

Agnès Varda est également revenue sur son statut, erroné, de « seule femme de la Nouvelle Vague », son premier film manifeste, La pointe courte, y est antérieur de plusieurs années et elle n’a, par la suite, jamais fait partie du mouvement. Elle a aussi redit son agacement quant aux hommages dithyrambiques et un poil putassiers, d’un cinéma français qui lui a plus mis des bâtons dans les roues qu’autre chose. Comme elle l’a très justement rappelé, il y avait déjà, à l’époque où elle a débuté sa carrière, d’autres femmes cinéastes, qu’on a fait retomber dans l’oubli, et tant d’autres depuis.

Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’elle est pour nous toutes un exemple, une source de courage et d’engagement. A quatre-vingt-dix ans, Agnès Varda n’a rien perdu de sa flamme. La masterclass sera en ligne prochainement, je vous encourage vivement à la visionner. 🙂

Copyright©Nathalie Lenoir 2019

Fish Tank

De tous les films qui ont compté, ´Fish Tank’ est sans nul doute le plus important. Celui qui m’a confortée dans l’idée qu’un film peut être à la fois sociétal et solaire, dérangeant mais pétri d’humanité.

Dans un grand moment de doute personnel, Andrea Arnold m’a prouvé qu’il existe une place pour ce genre de films, et qu’ils gagnent à être portés par une femme cinéaste. Ce film, et les suivants, m’ont donné du courage. Le cinéma de cette cinéaste me porte. Je suis raide amoureuse de son écriture subtile mais frontale, de ses personnages terriblement humains, avec tout ce que ça comporte d’ambivalent, de pathétique et de cruel. Malgré des thématiques et décors souvent glauques, l’oeuvre de cette cinéaste est un hymne à la vie et à l’amour, dans ce qu’ils ont de plus viscéral. Au moment où mes propres films se concrétisent je mesure tout ce que je lui dois.

httpvh://youtu.be/_u6pg8fuSB4

Copyright©Nathalie Lenoir 2018

Wim Wenders & ses polaroids

Après Londres, c’est à Berlin que va s’installer l’expo des Instant stories de Wim Wenders. J’espère vraiment qu’elle passera par notre bonne vieille capitale, d’autant que je viens de passer l’été en immersion dans l’ouvrage éponyme, que je vous recommande vivement…

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Quand Wim Wenders raconte Paris Texas

S’il est un film qui est cher à mon coeur, et a nourri ma vocation de filmmakeuse, c’est bien Paris, Texas, sauf que que j’étais trop petite, à l’époque de sa sortie, pour le voir en salles. Mais ce soir c’est chose faite, grosse émotion à la clé. Surtout que Wim Wenders himself in person nous a raconté un tournage mythique… et carrément gonzo!

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