Rendre le confinement… inspirant
Ces premiers jours de confinement ont été pour le moins pénibles, mais je voulais partager avec vous quelques ressources qui m’ont fait du bien… 🙂
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Read MoreChaque mois de décembre, j’ai pour coutume de me réunir avec moi-même pour un bon gros bilan du millésime écoulé, histoire d’apprécier le travail accompli et de me fixer des objectifs pour l’année à venir. Je dois dire que 2019 fut riche en stress, et frustrations, mais aussi en belles rencontres et surprises. Je crois que j’ai rarement autant appris sur moi-même que cette année…
Read MoreJ’ai grandi dans une presqu’ile qui est un monde à part et qui a beaucoup inspiré le cinéma, et le petit écran. Je me plais à rêver d’y tourner un de mes films…
Sète est la patrie de mon enfance, mais aussi de l’exil. Je l’ai quittée, adolescente, pour ne plus jamais y revenir. J’ai en eu ai envie, des centaines de fois, mais ce serait sans doute trop douloureux, à moins d’y tourner un film. Ce serait le décor parfait pour la réalisation de mon premier long-métrage, qui sait?
C’est la patrie de Georges Brassens, Jean Vilar et Paul Valéry, c’est aussi une ville de cinéma. De Julien Duvivier à Jacques Doillon, en passant par Tony Gatlif, Abdellatif Kechiche, Pierre Salvadori ou encore Alexandre Arcady, ma presqu’ile a été le décor d’une bonne vingtaine de longs-métrages, et abrite aujourd’hui de gros tournages télé. Elle a été le cadre de deux films particulièrement chers à mon coeur: La Pointe Courte de ma bien aimée Agnès Varda (elle a passé son adolescence sur place), et César et Rosalie de Claude Sautet.
J’y ai assisté au tournage du Mima de Philomène Esposito. C’était la première fois que je voyais « en vrai » l’envers d’un film, je n’avais qu’une envie, franchir les barrières de sécurité pour participer à l’aventure. 🙂
Voici un florilège de films « sétois »:
Copyright©Nathalie Lenoir 2019
En cette journée placée sous le signe de la femme, je souhaite remercier celles qui m’ont donné la force de croire que si, la réalisation est aussi un « métier de fille »
Read MoreJ’ai eu le grand privilège d’assister à la Cinémathèque à une projection spéciale de Les glaneurs et la glaneuses, suivie d’une discussion passionnante (puisqu’elle déteste le terme masterclass) avec l’immense cinéaste. Bonheur intense!!!!
Vous connaissez mon amour immense pour Agnès Varda et son oeuvre. Aussi ai-je du faire partie des premiers à réserver ma place quand j’ai entendu parler de cette masterclass.
Il y a été question de la genèse et du tournage de ce documentaire, tellement humain et visionnaire (en vingt ans le gaspillage qu’il dénonce n’a fait, hélas, que s’aggraver), et de bien d’autres films de la cinéaste, mais aussi de son rapport à la création, qu’elle considère comme un fleuve. Elle se laisse porter de film en film, sans rien planifier, attendant que le sujet s’impose à elle comme une évidence.
Son amour du portrait vient, selon ses propres dires, de sa prime expérience de photographe et de sa curiosité pour le temps qui passe, raison pour laquelle elle a fini par devenir elle-même l’un des sujets explorés.
Agnès Varda est également revenue sur son statut, erroné, de « seule femme de la Nouvelle Vague », son premier film manifeste, La pointe courte, y est antérieur de plusieurs années et elle n’a, par la suite, jamais fait partie du mouvement. Elle a aussi redit son agacement quant aux hommages dithyrambiques et un poil putassiers, d’un cinéma français qui lui a plus mis des bâtons dans les roues qu’autre chose. Comme elle l’a très justement rappelé, il y avait déjà, à l’époque où elle a débuté sa carrière, d’autres femmes cinéastes, qu’on a fait retomber dans l’oubli, et tant d’autres depuis.
Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’elle est pour nous toutes un exemple, une source de courage et d’engagement. A quatre-vingt-dix ans, Agnès Varda n’a rien perdu de sa flamme. La masterclass sera en ligne prochainement, je vous encourage vivement à la visionner. 🙂
Copyright©Nathalie Lenoir 2019