Les films qui m’ont inspiré « Le têtard »
Aubagne J-7. Immersion dans les principales influences filmiques de mon « Têtard ». Décryptage, découpage, bande-son, adrénaline…
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Read MoreEn cette journée placée sous le signe de la femme, je souhaite remercier celles qui m’ont donné la force de croire que si, la réalisation est aussi un « métier de fille »
Read MoreJ’ai eu le grand privilège d’assister à la Cinémathèque à une projection spéciale de Les glaneurs et la glaneuses, suivie d’une discussion passionnante (puisqu’elle déteste le terme masterclass) avec l’immense cinéaste. Bonheur intense!!!!
Vous connaissez mon amour immense pour Agnès Varda et son oeuvre. Aussi ai-je du faire partie des premiers à réserver ma place quand j’ai entendu parler de cette masterclass.
Il y a été question de la genèse et du tournage de ce documentaire, tellement humain et visionnaire (en vingt ans le gaspillage qu’il dénonce n’a fait, hélas, que s’aggraver), et de bien d’autres films de la cinéaste, mais aussi de son rapport à la création, qu’elle considère comme un fleuve. Elle se laisse porter de film en film, sans rien planifier, attendant que le sujet s’impose à elle comme une évidence.
Son amour du portrait vient, selon ses propres dires, de sa prime expérience de photographe et de sa curiosité pour le temps qui passe, raison pour laquelle elle a fini par devenir elle-même l’un des sujets explorés.
Agnès Varda est également revenue sur son statut, erroné, de « seule femme de la Nouvelle Vague », son premier film manifeste, La pointe courte, y est antérieur de plusieurs années et elle n’a, par la suite, jamais fait partie du mouvement. Elle a aussi redit son agacement quant aux hommages dithyrambiques et un poil putassiers, d’un cinéma français qui lui a plus mis des bâtons dans les roues qu’autre chose. Comme elle l’a très justement rappelé, il y avait déjà, à l’époque où elle a débuté sa carrière, d’autres femmes cinéastes, qu’on a fait retomber dans l’oubli, et tant d’autres depuis.
Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’elle est pour nous toutes un exemple, une source de courage et d’engagement. A quatre-vingt-dix ans, Agnès Varda n’a rien perdu de sa flamme. La masterclass sera en ligne prochainement, je vous encourage vivement à la visionner. 🙂
Copyright©Nathalie Lenoir 2019
Ou tout du moins, comment j’essaie de la ranger… 😉
Si j’aime autant découvrir des bureaux d’auteurs, c’est en grande partie pour pouvoir zieuter leurs bibliothèques. Comme vous l’avez sans doute remarqué, je suis quelque peu fétichiste du bouquin… Fétichiste tendance psychopathe: je possède, à la louche, un millier de bouquins, dispersés dans une dizaine de bibliothèques selon une logique… très très personnelle. A première vue, une chatte n’y retrouverait pas ses petits mais moi je sais où se trouve chacun de mes précieux. Il faut dire que ce classement m’a pris des jours entiers de rumination. ^^
Sauf que mes bibliothèques débordent, même je passe ma vie à en racheter. Récupérer une pièce pour mon bureau a considérablement (mais momentanément) amélioré les choses. En matière de bibliothèques, je déteste le vide… ^^ Et puis chaque début d’année, je me mets en tête de mieux les ranger, et il me faut quasiment tout sortir et reclasser, aie! Je viens de m’y mettre, photos à venir sur Instagram, hihi!
Bref, en relisant cet article de Literary Hub, j’ai été un peu rassurée en constatant qu’il existe en matière de bibliothèques d’autres, illustres, esprits tordus, brillants de surcroit.
On y apprend notamment que Susan Sontag rangeait ses livres par sujet ou par langue et chronologie concernant le rayon littérature, mais jamais par ordre alphabétique.
Tout comme moi, Hanya Yanagihara refuse de prêter ses livres, de peur de ne jamais les revoir MAIS elle les possède en plusieurs exemplaires pour pouvoir en offrir. Je kiffe le concept mais ne suis pas encore assez fortunée.
Aucune n’étant à ses yeux satisfaisante, il reconnaissait que les trois quart de ses livres n’étaient absolument pas classés.
Samuel Pepys, quant à lui, mettait un point d’honneur à ne posséder « que » trois mille ouvrages. Pas un de plus, pas un de moins. Il les numérotait par taille (du plus petit au plus grand), et les rangeait en double rangée, les plus plus hauts derrière, les plus petits devant, afin de garder une vue de l’ensemble.
Mes livres, je les classe d’abord par sujet, et un semblant d’ordre alphabétique au sein de chaque sujet, SAUF que:
De par leur format, certains ouvrages ne tiennent pas dans leur section.
Certains ouvrages sont à cheval sur plusieurs catégories, les livres de cinéma notamment (loisir et/ou boulot), et certaines biographies sont à cheval entre les cases littérature, art, boulot.
J’aime bien classer ensemble les livres d’un(e) même auteur(e) mais comment faire quand ils traitent de sujets très différents?
Certaines catégories sont divisées en plusieurs cases, mais pas dans la même bibliothèque.
J’ai des catégories hautement sioux, du genre « bouquins favoris », ou « sujets à (peut-être) adapter », « les livres qui m’ont influencée » et même « bibliographie pour tel ou tel sujet », sans même parler de la catégories « muses-icones »…
Dans ma chambre, les bibliothèques dédiées à ma to read list menacent de s’effondrer, emportant le mur avec.
Même ma bibliothèque « table de nuit » menace de s’effondrer. On rigole mais on ne se moque pas. Enfin si, vous pouvez… Et si vous comprenez l’anglais, lisez l’article de Literary Hub, il est génial.
Copyright©Nathalie Lenoir 2019
De tous les films qui ont compté, ´Fish Tank’ est sans nul doute le plus important. Celui qui m’a confortée dans l’idée qu’un film peut être à la fois sociétal et solaire, dérangeant mais pétri d’humanité.
Dans un grand moment de doute personnel, Andrea Arnold m’a prouvé qu’il existe une place pour ce genre de films, et qu’ils gagnent à être portés par une femme cinéaste. Ce film, et les suivants, m’ont donné du courage. Le cinéma de cette cinéaste me porte. Je suis raide amoureuse de son écriture subtile mais frontale, de ses personnages terriblement humains, avec tout ce que ça comporte d’ambivalent, de pathétique et de cruel. Malgré des thématiques et décors souvent glauques, l’oeuvre de cette cinéaste est un hymne à la vie et à l’amour, dans ce qu’ils ont de plus viscéral. Au moment où mes propres films se concrétisent je mesure tout ce que je lui dois.
Copyright©Nathalie Lenoir 2018