Quand Wim Wenders raconte Paris Texas
S’il est un film qui est cher à mon coeur, et a nourri ma vocation de filmmakeuse, c’est bien Paris, Texas, sauf que que j’étais trop petite, à l’époque de sa sortie, pour le voir en salles. Mais ce soir c’est chose faite, grosse émotion à la clé. Surtout que Wim Wenders himself in person nous a raconté un tournage mythique… et carrément gonzo!
Deux coups de coeur ciné, une même reflexion
Manque de parité du cinéma français : we want more
Une récompense pour les réalisatrices
Wim Wenders, la photo & moi
Attention pépite! La chaine vidéo Nowness a invité dans sa série Photographers in Focus le grand Wim Wenders. Il y explique son besoin obsessionnel de capturer des moments sous forme de photographies et je dois avouer que ça me parle complètement. 😉
Tous les cinéastes, quel que soit leur degré de rayonnement/accomplissement sont confrontés à la même douloureuse problématique: faire un film prend du temps. Enormément de temps. Des années. Je ne parle même pas d’écriture, ni de pré-production, mais de ce qu’on pourrait qualifier de bureaucratie. En France c’est particulièrement insupportable: avant même l’épineuse phase du montage financier, la moindre lecture de texte peut prendre des mois à nos décideurs, alors quand il s’agit de prendre une décision, justement… 😉
Je suis venue à la réalisation par passion viscérale du cinéma bien entendu, et parce que j’étais à la fois ancienne actrice, auteure et photographe. Le cheminement était logique. Mais au jour le jour, c’est bien la photographie qui me maintient à flots, mentalement parlant si j’ose dire. J’ai besoin de l’immédiateté de cette forme de création, qui ouvre cependant un vaste champ des possibles. C’est une respiration essentielle, organique, là où l’écriture oblige un effort, même s’il peut s’avérer très agréable.
Les clichés de Wim Wenders dévoilés dans cette vidéo sont bouleversants! Ses mots aussi. Son rapport au Polaroïd, je l’entretiens avec mon iPhone. J’ai besoin d’avoir un appareil photo, un tant soit peu performant, constamment sur moi. J’aime beaucoup Instagram, que j’utilise comme un journal de bord créatif, mais je suis loin d’y poster toutes mes photos. Je mitraille du lever au coucher, ça touche à la névrose. Et ça amuse beaucoup (et agace parfois) mon entourage. ^^
La photographie, quand elle est immédiate, nous connecte à nos émotions, à des moments de grâce, de joie, de colère ou autre dont on peut capturer le souvenir. Quand on écrit et filme, c’est aussi une façon un peu magique de donner naissance à des projets.
Je n’ai évidemment pas, et n’aurai jamais, la carrière de Wim Wenders mais je suis extrêmement touchée de constater que nos cervelles fonctionnent un poil de la même manière… 🙂
Et en parlant de Wim Wenders, il sera à la Cinémathèque au mois de mars. Moi aussi, du coup. 🙂
Copyright©Nathalie Lenoir 2018
La réponse de Greta Gerwig au manque de parité dans le cinéma
Premier coup de foudre de l’année
Si je passe ma vie au cinéma, je suis nettement plus sélective en matière de séries télé, par manque de temps. Parmi mes découvertes de ces deux dernières années, tous mes coups de coeur, ou presque, venaient d’outre-Manche. Autant vous dire que dès que j’ai entendu parler de The End Of The F***ing World, je me suis ruée dessus, et grand bien m’en a pris…